En ce moment, plusieurs centres de rétention administrative sont en cours de construction ou viennent d’être construits. Alors, ce soir, on voulait s’attarder dessus en décrivant un peu ces projets, mais aussi en racontant des luttes qui ont pu avoir lieu par le passé face à des projets semblables — histoire de s’inspirer un peu. On va parler plus précisément du Mesnil Amelot où un CRA existe déjà, mais où l’État a prévu de construire un nouveau bâtiment près de l’aéroport de Roissy.
Une troisième émission « spéciale » avec des brèves sur des évasions , sur une assemblée contre la construction de l’extension du CRA du Mesnil Amelot, sur une révolte dans le nouveau CRA de Lyon et sur un rassemblement à Lyon suite à la mort d’un détenu. On donne des nouvelles de l’avancement de la construction de prisons en IDF et on revient sur la lutte contre la maxi-prison de Haren en Belgique. Une discussion autour de la grève des matons. Une lecture de la lettre de Libre Flot, inculpé de l’affaire du 8 décembre 2020, qui commence une grève de la faim.
Pourquoi parler du SNU (service national universel) à Carapatage ? Car parler de l’enfermement, c’est parler des cages physiques réelles qui enferment et tuent, c’est aussi parler de ce qui participe d’un même système qui nous met au pas au quotidien, qui nous met au travail qui nous fait accepter ce monde tel qu’il est avec entre autre la peur de l’enfermement.Comme on a déjà parlé de l’école dans Carapatage et de l’enfermement des mineurs, on a choisi d’aborder le SNU, qui va constituer une sorte d’embrigadement de la jeunesse, auquel il sera difficile d’échapper ( on y reviendra). Une sorte de retour du service militaire sous la tutelle du Ministère de de l’Education Nationale, de la jeunesse et des sports.Il va s’agir d’inculquer un esprit d’obéissance aux règles, un respect absolu des normes… Règles et normes qui, pour la plupart, ne visent qu’à perpétuer les inégalités et injustices inhérentes à l’organisation actuelle de la société. Cette volonté de soumission passe aussi par un contrôle renforcé, notamment à travers la mise en fiches de tous les jeunes de 16 à 25 ans et dont on ne connaît pas la finalité. Il est aussi question d’une volonté de soumission, enfin, car l’Etat ne reconnaît comme «engagement» des jeunes que les dispositifs étatiques.On va rentrer plus dans les détails du SNU, ce que ça implique, qui participe à sa mise en place, ses buts avoués ou non, ce que ça nous évoque et qui s’empare aussi de ce sujet pour le critiquer.
Une émission sur la vidéosurveillance qui est aujourd’hui un moyen de contrôle largement répandue. On va parler de son histoire avec les premières caméras qui sont installées dans l’espace publique, de son développement et de sa banalisation mais aussi de toutes les résistances qui s’organisent contre.
Une émission sur les structures d’accompagnement vers la sortie (SAS), un (pas si) nouveau type de prisons qui ne disent pas leur nom prévu dans le programme pénitentiaire des 15000. On en profite pour revenir un peu sur l’histoire du travail en prison et de la réinsertion.
Dans cette émission, on va aborder la notion de « prisonnier.e politique ». Mettre l’étiquette « politiques » à certain.e.s prisonnier.e.s, c’est les différencier des « prisonnier.e.s de droit commun » ou « prisonnier.es sociaux » qui elleux seraient en prison pour des raisons qui n’ont rien à voir avec des revendications politiques ou des idées. On va aborder le sujet à partir d’exemples de groupes ou de personnes qui se sont revendiqués « prisonnier.e politique » ou qui se sont vus attribuer cette étiquette lors de différentes périodes de l’histoire. On va essayer de voir comment cette notion a pu être mobilisée dans des luttes de prisonnier.e.s et dans des luttes à l’extérieur en soutien. Par ailleurs, on va parler de la manière dont un traitement différent (tantôt plus favorable tantôt à l’inverse plus dur) a pu être infligé aux détenu.e.s selon les intentions politiques ou non que l’état plaquait sur leurs actes. On avait envie de faire cette émission car cette notion de « prisonnier.e politique » nous pose questions dans une perspective anticarcérale, en divisant les détenu.e.s selon la nature de l’acte pour lequel les personnes sont envoyées en prison.
La tentative d’évasion dont on va discuter s’est passée la même année que celle de Rédoine Faïd, mais a fait beaucoup moins de bruit dans les médias. Ca nous semblait important en parlant d’évasion de ne pas se cantonner aux grosses affaires spectaculaires mais de plutôt faire la part belle aux petites carapates du quotidien, qui n’impliquent ni gros sous ni armes de guerre ni explosifs ni hélicoptères, juste une bonne dose d’audace et d’astuce, parfois peut-être aussi une pointe de désespoir, mais toujours une grosse soif de liberté. L’idée de cette émission, c’est aussi de se rappeler que les murs des prisons ne sont pas infranchissables. Régulièrement des prisonnières débusquent les failles, parfois insoupçonnées, du système carcéral, malgré la mise en place de nouveaux dispositifs anti-évasions au fil du temps.
Un large sujet abordé dans l’emission d’aujourd’hui. Les îles et la prison. On parle ici de l’île-prison ou le rocher qui emerge est entièrement approprié comme lieu d’enfermement à des îles où il existe d’autres lieux de vie qu’un lieu d’enfermement. Avant même qu’existent les prisons telles qu’on les connaît aujourd’hui, les îles ont été utilisés comme lieu d’enfermement et d’isolement. Nous avons eu envie d’aborder dans cette emission mêlant les thématiques des îles et de l’enfermment en pensant eux îles colonies de la france et en l’etendant au sujet de l’enfermement en outre mer. Comme le sujet est vaste l’emission ne se centre que sur certaines prisons, certaines situations. Cette situation de l’outre-mer nous a aussi evoqué la question des transferts et des rapprochements, des personnes jugés en outre-mer ou en métropole qui se retrouvent en prison dans l’hexagone.
C’est un sujet dont on a déjà un peu parlé dans d’autres émissions, mais là on s’est dit qu’on allait en faire un sujet plus approfondi. Spécifiquement parce que l’accès au soin est très compliqué en prison, que la prison rend malade et que le soin est utilisé comme outil répressif, comme objet de chantage. La santé n’est pas du tout une priorité en prison, sa priorité c’est d’enfermer les gen.tes. La sécurité prime sur la santé, et le secret médical n’est absolument pas respecté. Alors que les prisonnièr.es soient malades ou pas, c’est pas le problème de la prison et les soins sont très aléatoires. Par exemple, c’est très difficile de prendre des rendez-vous, surtout pour voir des médecins spécialisés. Mais aussi de programmer des soins à l’hôpital, pour les prisonnièr.es. Iels peuvent donc rester des mois à attendre un rdv, à supporter des douleurs, etc.
Cette émission entre dans le cadre d’une série sur le rôle de la prison et de l’enfermement dans le contrôle de l’espace public. Elle fait suite à une première émission sur le vagabondage, que vous pouvez retrouvez ICI.
Dans cet épisode, nous nous attardons sur le contrôle de l’espace public depuis la disparition du délit de vagabondage en 1994. Quelles formes de contrôle lui ont survécu ? Quelles nouvelles structures sont apparues ?
Carapatage est contre lesprisons, la répression et le contrôle, à travers l’actualité de l’enfermement mais aussi son histoire, en racontant les luttes à l’intérieur et à l’extérieur, en échangeant ce qu’on a vu, lu et entendu.
En direct chaque 1er et 3ème mercredi du mois de 20h30 à 22h sur Radio Libertaire, 89.4FM ou en streaming ICI